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30 décembre 2013 1 30 /12 /décembre /2013 22:22

 

L'homme en quête de Dieu sera satisfait d'une station lointaine ?

Non, car il n'aspire à rien qui soit moins que l'union.

Le vrai chercheur sur son visage porte un signe,

Sur son front luit une rayonnante lumière.

Il est toujours proche, courtois, respectueux,

Résolu, envers les censeurs indulgents, honorant

L'ami véritable. Son but transcende tous les buts :

Rien qui puisse lui faire obstacle, l'abrupt est pour lui comme plat.

Il n'a d'autre visée à côté de sa cible.

L'attachement à la famille ne l'en détourne ni le blâme.

Belle est la description qui, par elle-même,

Suffit à le définir : le chercheur de la vérité.

Tel est celui qui la recherche, il fait de sa quête

L'unique objet de ses regards. Puis, dépouillant son âme

Des défauts qu'il y trouve, lorsqu'elle est nue

De leurs opposés la revêt. Serviteur de Dieu en tous temps et tous lieux

A ses obligations rituelles légales.

De son propre gré il en ajoute d'autres,

Jusqu'à ce que la vérité soit son ouïe, sa vie,

Sa langue et sa parole et ses mains et ses pieds.

Il meurt avant sa mort pour vivre en son Seigneur,

Puisqu'après cette mort se fait la migration suprême.

A rendre compte il s'appelle lui-même avant d'y être appelé.

Étant en cela le meilleur suppléant de la vérité.

Avant son être propre, de la vérité il voit l'Être,

Il Le voit après lui et de quelque côté qu'il se tourne.

Dieu seul était et rien autre avec Lui.

Il est maintenant comme Il était, dernier comme premier,

Essentiellement un, il n'est rien hormis Lui, L'intérieur, l'extérieur,

Sans commence et sans fin. Quoi que tu voies,

Tu vois son Être. Dans l'unification absolue,

Serait-elle enfermée sous un voile ? Là le seul voile est Sa lumière.

 

Dîwân, cité par Martin Lings dans Un saint soufi du XXe siècle

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